2018

DU VIVANT A L’INNOVANTLe matériau mycelium à la rencontre d'un édifice minier et de son territoire

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Travail réalisé par Sarah Kimour

Tel que le propose Alberto Magniaghi avec la notion de Biorégion urbaine, il s’agit d’avoir une approche territorialiste, c’est à dire une vision qui puise dans l’épaisseur du sol, dans l’histoire enfouie avec comme point de départ les habitants. Le paysage actuel sur lequel on s’implante est vivant et évolutif mais aussi productif. Dans un premier temps, il est nécessaire de comprendre comment le bassin minier s’est construit en terme de production agricole puis industrielle mais aussi dans les relations de co-évolution entre l’homme et son milieu, entre les habitants de Rouvroy et leur environnement. Ainsi, comment la ressource matérielle peut-elle être un point de départ de l’évolution de l’histoire du Bassin Minier ?

Bien qu’il ne soit aujourd’hui pas complétement terminé, le projet proposé « habiter le projet dans le bassin minier .. » approche une démarche à la fois ancrée dans la réalité d’un site mais aussi une méthode prospective permettant de dégager des scénarios très variées. Cette méthode appliquée au projet s’est également posée lors de la rédaction du mémoire de recherche. L’écriture a débuté par l’analyse d’un produit, un détail architectural qui a permis ensuite d’élargir le regard vers le contexte de sa création, la période des trente glorieuses. Par ailleurs, le rapport de fin de cycle a lui aussi convoqué une méthode par le détail en l’occurrence par des micros éléments déterminés par une matière, une lumière, une couleur, le parcours, qui sont à mon sens essentielles pour construire un souvenir du lieu. C’est ainsi qu’une réflexion sur le patrimoine minier est apparue, comment construire une mémoire transmissible en partant d’un détail architectural ? Peut-elle se transmettre par la matérialité du bâti, par la lumière, une ambiance ? La première lecture de Penser l’architecture de Peter Zumthor a justement permis de révéler cette approche sensible du lieu à partir de la matière et de sa perception. Ainsi, « Les images, les atmosphère, les formes, les mots, les signes doivent ouvrir des possibilités d’approche. Au centre, l’œuvre doit être entourée d’un système rayonnant de manière à ce que nous puissions la regarder simultanément de différents points de vue : historique, esthétique, fonctionnel, ordinaire et quotidien, personnel, passionné. » . Le projet se construit à partir d’une vision matérielle, évoquant un imaginaire et donc un point de départ du projet de réhabilitation.

La représentation imagée du lieu montre ces éléments évocateurs révélant les qualités matérielles, plastiques, temporelles de la cité Nouméa, de la brique en terre cuite des maisons minières aux paysages des terrils qui surplombent la ville. Dans la continuité de ces questions, j’aborde ce projet de fin d’étude à partir du matériau, de sa matérialité à l’ambiance qu’il produit, de son immersion pour parler du territoire, face à la réalité du lieu auquel il est confronté.

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