Travail réalisé par Agie GALICY, Valentine ROBERT, Ophélie STEVANT, Juliette DEMESTER, Othilie MILLESCAMPS, Pauline SIMONE
Ce livre est le fruit d’un travail pensé, écrit et dessiné en commun. Derrière ces textes se cachent les voix de Pauline, Othilie, Agie, Juliette, Valentine et Ophélie — étudiantes à l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille — issues de parcours, convictions et réflexions diverses — et pourtant rassemblées autour d’une question partagée : Quel rôle pour l’architecte de demain ? À l’ère des crises multiples auxquelles nous sommes confrontées (sociales, économiques, écologiques et aujourd’hui sanitaires), de nombreux courants de pensée tentent de renverser les rapports dominants (capitaliste, patriarcal, libéral et globalisant ) qui régissent nos cadres et modes de vie. Parmi ceux-ci, nous nous réunissons autour d’une volonté commune : expérimenter une pratique de l’architecture de terrain plus ancrée dans les réalités sociales et territoriales, accompagnant ainsi les différentes transitions. Nous considérons ainsi les habitants comme les porteurs premiers de savoir et savoir- faire de l’art d’habiter. Ces savoirs constituent un patrimoine à révéler, consolider et transmettre. Si cette démarche déplace le rôle des habitants dans la conception architecturale, elle interroge en retour, le rôle des experts, et en particulier celui de l’architecte. On ne peut plus penser l’architecte comme seul décisionnaire comme il a souvent été le cas. Dans la rencontre au point h^ut, sociologues, architectes, constructeurs posent alors une question fondamentale : « Qui élabore la commande publique, comment, et en combien de temps? Qui est légitime de formuler le dit intérêt général ? »
Ainsi, ce projet d’étude est l’occasion de mettre nos outils d’architecte à l’épreuve afin de tenter de formuler des réponses aux questions suivantes :
• Comment créer un cadre permettant à chacun.e d’exprimer ses besoins au sein d’une communauté habitante. ?
• Quels sont les outils que l’on peut inventer pour proposer des formes de conception partagées entre les différents acteurs de la ville ?
• De quelle manière pouvons-nous expérimenter cette architecture de terrain dans le cadre d’un projet d’école ?
• Comment peut-on rendre compte d’un projet processus ?
• Où se place l’individualité de chacune au sein du groupe ?
