Travail réalisé par Chloé Sockeel
Le choix du domaine d’étude Histoire, Théories, Projets et de son axe de départ proposé par Béatrice Mariolle, « Ressource Matérielle », fait suite à un postulat : les filières d’approvisionnement nourricières et constructives locales dans le territoire du bassin minier ont périclité. L’agriculture intensive semble avoir remplacé une activité locale et vivrière déjà en place avant la découverte de la houille en 1870, d’abord à Anzin puis à Loos-en-Gohelle. À l’heure des métropoles et de l’exportation, le modèle d’économie français issu de la révolution industrielle – production, distribution, consommation, gestion des déchets – a atteint ses limites.
Les habitants du territoire minier, sous l’emprise d’une histoire paternaliste, de problèmes économiques et d’une métropole lilloise, se posent néanmoins des questions sur la qualité de leur produit du quotidien, leur confort et leur cadre de vie. Si la production minière est révolue, je découvre de nombreuses petites initiatives mises en place par les habitants, tournées vers demain. Ces dernières forment le témoignage d’une richesse humaine active et présente sur un terrain pionnier du développement durable. Cela nous pousse à réfléchir aux ressources dont les habitants disposent, à la manière dont ils les emploient et surtout à se demander par quel levier la Salle des Pendus et sa cité peuvent reprendre part à l’évolution plus large du territoire.