Travail réalisé par Kevin LAMBERT et Marie RENIER
Nous sommes situés dans un territoire marqué par son passé industriel, qui subsiste malgré l’arrêt de l’exploitation. Le bassin minier garde des traces des mines de charbon une dimension humaine, une dimension économique et une dimension architecturale. C’est l’histoire d’une vie communautaire, celle de nos grands-parents et cette subsistance affirme le riche potentiel de la vie post-industrielle.
Dans ce contexte où les ressources primaires deviennent rares, à l’heure de réinventer nos métiers, de redéfinir nos priorités, autour d’une économie circulaire, il est important de considérer chaque matière comme une ressource, comme un terreau culturel, comme un eco-système « capablement » performant. Ces matières qui sont déjà-là, déjà produites et disponibles sont à ré-insérer, à ré-utiliser, à ré-employer. Développer une circularité de la vie de la matière et favoriser ce qu’appellent William Mc Donough et Michael Braungart le « cradle to cradle »2. C’est un changement de philosophie, de paradigme, qui mène à penser que la notion de déchets n’existe pas et qu’ainsi tout est ressource. Qu’il est nécessaire d’avoir une vision systémique et collaborative. C’est aussi un changement de pratiques, le développement et la structuration de filières, la formation d’une nouvelle professionnalisation, de nouveaux outils, de nouveaux artisans. C’est en ça, que notre réflexion et le projet que nous développerons dans le quartier de De Sessevalle à Somain, tend à tisser du lien entre toutes ces problématiques, ces constats, ces possibles qui semblent finalement être complémentaires. Ceci dans le but de questionner le devenir de notre métier, au-delà de la simple question de la conception.